Le juge David Benichou, le meilleur spécialiste français de la question, se plaignait de la notion d’utilisateur final de logiciel.

Il faut, disait il, remettre l’humain au centre de l’informatique.

Il est vrai que nous sommes tous des utilisateurs finals.

Ces licences « end users » que nous ne signons pas et auquel nous adhérons aveuglément, sont une litanie d’interdictions qui placent les utilisateurs que nous sommes au bord du précipice de la contrefaçon.

Le non respect de la licence utilisateur final est l’équivalent en droit de la copie pirate et coute 3 ans de prison et 300.000 euros d’amende.

La Loppsi 2 de Mars 2011 a même porté les peines à 5 ans de prison et 500.000 euros d’amende lorsque le manquement prend place sur les réseaux de communication au public en ligne, comprenez Internet.

Quant aux responsabilités, l’éditeur se dégage, pas l’utilisateur final bien sur.

Certes, l’éditeur nous a poussé au bout de la chaîne et il nous l’a bien signifié en nous qualifiant de final.

Nous sommes au bout de la chaine et dans les chaines.

Enchainés aux dernières versions imposées qui condamnent la machine qu’on aimait tant et qui marchait si bien.

Et lorsque la licence est OEM, alors on doit aussi repasser par une nouvelle licence et. … un nouveau paiement.

Enchainés au patch automatisé qui tourne et tourne au lancement de la machine.

Soumis à la grille tarifaire, pardon, le licensing, que personne ne comprend.

Mais que les mauvais éditeurs prennent garde, de l’utilisation à la lutte finale il n’y a qu’un octet.